Nous les scientifiques de l'Humain, nous avons le coeur trop idéaliste. Humanistes, notre coeur veut sauver les autres alors que notre tête nous demande d’abord de nous sauver nous-même.
Risque.
Nous avons pris le risque de suivre cette voix qui nous enchantait, qui nous parlait de mérite, de mission plus grande que nous, de l’harmonie, de la justice, comme si nous étions capable de sauver l’univers.
Quelle naïveté.
Et je suis encore naïve et sans doute le resterais-je. Mon coeur moelleux ne veut croire que dans le bon - même indécelable - qui anime les autres.
Impuissance.
Ce monde que l’on nous a vendu n’est plus. Et le deuil en est si long…
De si longues années à étudier passionnément, 7 ans, puis 3 années de plus…puis rien. La fin. Se résoudre douloureusement que cette voix s’est désenchantée. La pleine conscience de ce temps investi et non réinvesti n’en est que plus vertigineux. Suivre le petit cours d’eau suintant loin de la rivière, s'écoulant sineusement, esquivant roches et racines.
Rêve.
C’est encore le rêve qui nous, qui m’anime. Car les optimistes, même à terre, continuer d’espérer.
Patience.
Peu à peu tout lâcher. Les certitudes comme les incertitudes. Comme une sagesse vitale. Tout réapprendre encore. Formatés pour penser Demain, rien ne compte plus qu’Aujourd’hui.
Pouvoir du moment présent
Le seul temps que l’on maîtrise, le seul qui nous réalise; façonner l’espoir, même ténu, en construisant de petits bonheurs. Changer un bouton de porte.
Créativité
Laisser filer ses pensées, et recréer. Contempler ce que l’on a et le réinventer. Puissance de l’existant.
Résilience
Recommencer, sans cesse. Jusqu’à ce l’on ne puisse plus. Que cela arrive le plus tard possible.
Bonne Nuit